Ariane 6 Mission révolution
où l’on conçoit les objets humains les plus complexes va souvent de pair avec une forme d’émerveillement. Prenez une usine automobile. Ces robots qui s’affairent, ces chaînes qui déroulent, ces machines qui marient plates-formes et carrosseries en quelques secondes… Fascinant ballet ! Mais alors, pénétrer dans l’antre où l’on usine les fusées porte-étendard de quatre décennies d’ambitions spatiales franco-européennes, c’est absolument inégalable ! En cette matinée de décembre, nous voilà aux Mureaux, en région parisienne, dans un immense hangar bien dans son jus, d’une hauteur sous plafond de plus de 30 mètres en certains endroits. Logique : les fusées sont assemblées ici à la verticale. Dressés devant nous, voilà justement deux de ces mastodontes dont plus d’une centaine semblables ont défié la gravité depuis 1996, essentiellement pour dispatcher des satellites dans l’orbite géostationnaire, à environ 36 000 kilomètres au-dessus de nos têtes. Il y a un truc fou, presque cognitivement impossible à assimiler, à se dire que ces objets à usage unique qui valent des dizaines de millions d’euros vont quitter cette planète, sans billet retour, en permettant à l’humanité d’en savoir plus sur ses origines. Et ce n’est pas de
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits