epuis qu’Agatha Christie a expédié dix victimes chargées de péchés se faire assassiner sur l’île du Soldat (dans un roman récemment retitré ), bien des auteurs de polars ou de thrillers ont, où deux enquêteurs tentent d’élucider la disparition d’une patiente d’un asile psychiatrique insulaire pour criminels patentés. Or la célèbre et spectaculaire résolution de ce thriller, où l’intrigue initiale se retourne comme un gant, n’est possible qu’à cause de son décor îlien confiné. Parmi leurs multiples avantages, les îles permettent aux auteurs de confronter assassins et héros en privant ces derniers de tout secours, et de s’offrir ainsi de grandes scènes finales, avec la contribution de la météo. Comme la conclusion de , deuxième tome de la quadrilogie que le Suédois Johan Theorin a consacrée à l’île d’Öland, périodiquement coupée du monde par des blizzards bien commodes. En plus, comme l’indique le titre, file ne baigne pas seulement dans l’océan, mais dans un jus de croyances surnaturelles propres à donner, à l’intrigue policière, un frisson bienvenu. Car, par leur isolement, les îles fournissent aussi de bonnes retraites à ces cousins métaphoriques de nos criminels et de leurs victimes que sont les monstres et les fantômes! Comme la créature inventée par Stephen King dans . Le roman met en scène un chef d’entreprise gravement accidenté qui s’en va récupérer dans une petite île de Floride où ne vit qu’une poignée d’habitants. Là, il se met à peindre et se découvre une inspiration venue d’ailleurs - et pour cause, elle vient de l’île et de la créature qui y est enfermée! Cela se terminera, forcément, lors d’une tempête, par une confrontation sans recours…
CÔTÉ POLARS Refuges du crime, repaires des monstres
Jul 04, 2022
1 minute
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