FKA TWIGS BLESSÉE, FORTE & LIBRE
“MON PLUS GRAND ACCOMPLISSEMENT À CE JOUR, C’EST DE NE PAS AVOIR PÉTÉ UN CÂBLE, D’AVOIR RÉUSSI À M’EN SORTIR.”
est-elle aussi intimidante qu’on le dit? L’adjectif revient souvent quand il s’agit de la décrire: “Je l’ai entendu trois fois en quelques semaines!” nous dit-elle, attablée au café où nous la retrouvons, à Los Angeles. Elle vient tout juste de discuter avec un ami de cette image qu’elle renverrait, et lui demandait si oui ou non, elle avait tendance à intimider les gens. Réalité ou illusion, personne ne peut vraiment nier que son personnage public s’est construit autour d’un certain mystère. C’est que pendant longtemps, la jeune femme n’a accordé que très peu d’interviews. Ses clips stylisés à l’extrême et ses chansons ciselées comme de la dentelle audio cultivaient une indiscutable opacité. FKA Twigs a quelque chose de sorcier et de céleste, d’hypnotique et d’insondable. Les critiques n’ont d’ailleurs jamais bien su nommer sa musique. On sait que certains l’ont rangée du côté de “l’avant-garde” ou de “l’expérimental”, des termes témoignant encore une fois d’une forme d’inaccessibilité. Or, c’est un trait que je peine à déceler le jour de notre rencontre, dans cette échoppe du Arts District de L.A. Car face à moi, FKA Twigs, de son vrai nom Tahliah Debrett Barnett, 34 ans, m’apparaît au contraire comme très abordable: elle est avenante, habillée relax, pas très grande. Aucun garde du corps ni assistant
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