Aux feux ardents
La fête battait son plein depuis bientôt deux heures. À proximité de la mairie, un grand chapiteau avait été dressé pour accueillir les festivaliers au son de l’accordéon. Car, dans ces terres céréalières exploitées de père en fils, les traditions rurales étaient maintenues. À la fête de la Saint-Jean, on célébrait l’arrivée du solstice d’été autour de feux de joie. Lors de cette fête agricole et pastorale, les amoureux se déclaraient leur flamme.
Ici, dans le chef-lieu du canton, le bal du 15 août était dédié et animé par l’amicale des sapeurs-pompiers. L’orchestre d’amateurs prêtait main-forte pour ce bal musette qui rappelait le bon vieux temps. Valses et tangos étaient au programme. Les accords diffusés en plein air avaient attiré une population de vacanciers séduits par les accents du bal musette. L’ambiance était bon enfant après plusieurs tours de piste.
Dylan faisait partie de l’équipe qui filtrait les participants à l’entrée du bal. Il veillait au grain, comme la dizaine de sapeurs-pompiers bénévoles qui étaient chargés de maintenir l’ordre. Il n’était en effet pas question de laisser se produire un débordement de foule ou une bagarre entre danseurs ayant trop abusé de la boisson. Le cordon sanitaire mettait à leur disposition des éthylotests. En cas de contrôle positif, les vigiles interdisaient aux conducteurs de prendre le volant et leur conseillaient d’aller marcher le long de la plage pour se rafraîchir les idées. Le mot d’ordre était la prévention et non la répression.
C’est cet esprit de camaraderie qui avait incité Dylan à rejoindre les pompiers bénévoles de la commune. Depuis des générations, les hommes de sa famille, en bonne santé physique, avaient été pompiers volontaires. Son grand-père et son père avaient ouvert la voie dans laquelle Dylan s’était engouffré à son tour pour une durée de cinq ans. Le jeune sapeur-pompier s’était engagé deux années auparavant. Il était, depuis, en période probatoire pour acquérir sa formation initiale et intégrer l’équipe des volontaires.
« Rien de mieux que d’être
