LES LOGES DU LAFAYETTE, UNE SALLE DE CONCERT SITUÉE À UN JET DE PIERRE DE LA GARE DE ST. PANCRAS, AU CENTRE DE LONDRES, SONT ENCORE CALMES EN CE SAMEDI APRÈS-MIDI. Dans la pièce aux murs blancs et à l’équipement rudimentaire — un canapé, un frigo, une table sous laquelle ont été glissées deux caisses de bière thaïlandaise —, Ewan Currie, chanteur-guitariste des Sheepdogs, évoque le concert donné la veille, à Manchester, au Yes.
Glorieuses années 1970
Salle pleine, audience aux anges. Une soirée réussie. Mais sitôt la dernière note finie, changement de décor. “” Et Ryan Gullen, bassiste et cofondateur du groupe, d’ajouter dans un grand éclat de rire: “” Des histoires comme celle-là, les Sheepdogs en ont collecté quelques-unes au fil de leur quinzaine d’années à sillonner les routes nord-américaines ou européennes. A une époque où partir en tournée n’est plus synonyme de jet privé et de bacchanales à en oublier son nom, où le rock, tout simplement, n’est plus la forme musicale dominante, leur parcours est celui d’un groupe résolu à vivre l’aventure, envers et contre tout, et surtout à le faire à sa main, fortement imprégnée par les glorieuses années