Summer Lodge
3 – RÉSUMÉ : Bien que sa présence ne semble guère souhaitée, Sherry est bien résolue à se rendre au bal donné par Mr et Mrs Daveling. Certes, elle n’a rien à se mettre. Qu’à cela ne tienne ! Elle va faire un tour dans les greniers de Summer Lodge et déniche dans une malle une vieille robe en soie noire que sa mère portait autrefois. Elle n’a pas de cocher, non plus, sa sœur ayant refusé qu’elle l’accompagne dans la voiture de leur père, de peur de froisser sa crinoline. Eh bien, c’est son ami Tim qui lui servira de cocher… Après tout, il lui doit un gage ! Le soir dit, Sherry n’a guère de difficulté à échapper à la vigilance de Mrs Rilay. Et tandis qu’elle descend l’allée qui dessert le manoir, elle aperçoit Tim, fidèle à sa promesse. (Voir Veillées nos 3535 et 3536.)
Tim attendait Sherry depuis un bon moment devant le manoir. – Enfin ! dit-il.
– En fait de tilbury…
– C’est tout ce que j’ai pu trouver, affirma le jeune homme en voyant la mine déconfite de sa compagne. Une carriole, certes, mais le siège est propre. Tu ne risqueras pas de te salir.
– Merci, je n’oublierai jamais ce que tu fais pour moi, ce soir.
– Est-ce si important un bal ? se moqua-t-il.
– Je ne sais pas. Ce sera le second auquel j’assisterai. Je n’ai qu’un vague souvenir du premier. Allons, partons.
Elle se hissa tant bien que mal à bord du véhicule et jeta un coup d’œil en arrière, car elle craignait que le bruit des roues sur le gravier n’alerte la gouvernante.
Maintenant, le cheval trottait allégrement. La lanterne que Tim avait allumée se balançait à côté de lui. Sherry contemplait la lune, les étoiles, les arbres qui fuyaient, ombres parmi les ombres de la plaine. Le vent s’était levé ; il faisait bruire les branches des sapins, si hauts qu’ils paraissaient toucher le ciel. Loin de la mer, sur l’autre versant de la colline, le paysage perdait de sa rudesse.
Tim contourna le village. Sherry
