Le Songe d’une nuit d’été de Britten. Lille, Opéra, le 6 mai.
En adaptant à l’opéra , Britten a signé un de ses plus délicats chefsd’oeuvre, mêlant à égalité fantastique, rire, comédie sentimentale. Le décor tout noir conçu par Laurent Pelly et Massimo Troncanetti ne semble a priori pas le plus propice à de chatoyantes visions de rêve. une lanterne magique, usant en prestidigitateur des multiples ressources de la machinerie, pour créer un monde merveilleux dans lequel s’estompent les contours de la réalité. La fantaisie est aussi celle que Pelly introduit dans des situations prestement troussées, ou dans la peinture de caractères croqués d’un trait ferme et vif. Comme l’indiquent les pyjamas que portent les amoureux, c’est bien à un songe éveillé qu’on assiste, accomplissant une idéale alchimie entre comique et poésie.