“J’utilise un synthéparce que je peux en jouer avec un doigt”
1980. DAVE GAHAN N’EST PLUS TOUT ÀFAIT PUCEAU: IL FÊTE SES DIX-HUIT ANS, DEVIENT LE CHANTEUR D’UN GROUPE, ET TROUVE DÉFINITIVEMENT SA VOIE EN DÉCOUVRANT FAD GADGET EN CONCERT—un coup de boule, une épiphanie. Dave tombe carrément dans les pommes quand il reçoit quelques semaines plus tard, chez sa maman, ce coup de fil: on leur propose, à lui et ses Depeche Mode, de jouer le 12 novembre 1980 en première partie de Fad Gadget, le projet de Frank Tovey, héros de Gahan, Gore et Clarke. Sur scène, au Bridge House, les jeunots se surpassent, le public en redemande. Mais la première partie n’a pas droit à un rappel. Tovey, très classe: “” Puis c’est au tour de Fad Gadget de livrer son show. Epoustouflant. Seul sur scène, Tovey plonge partout, dans la foule, sur le bar, brise les verres, c’est l’émeute, la moitiédu public court vers le fond de la salle pour échapper au chaos, jouir du spectacle. Daniel Miller, boss de Mute, label de Fad Gadget, en profite pour aller faire son marchéauprès de Dave &co. Depeche Mode devient son nouveau poulain. Quatre ans plus tard. Fad Gadget sort son dernier album. Le succès n’a jamais étéau rendez-vous. Par contre, ses admirateurs cartonnent chaque jour un peu plus. Ils viennent d’enregistrer le single qui va les mener vers la gloire internationale, “People Are People”. Un morceau oùl’influence de Frank Tovey saute aux oreilles, puisqu’il s’approprie des éléments d’une de ses compositions, “Collapsing New People”. Une analogie qui vaut ce qu’elle vaut: