CANCER DU POUMON UNE NOUVELLE STRATÉGIE
« LE RISQUE DE RECHUTE ET DE DÉCÈS A ÉTÉ RÉDUIT DE 40 % DANS LE GROUPE IMMUNOTHÉRAPIE ! »
PR NICOLAS GIRARD, oncologue thoracique à l’Institut Curie, responsable de l’Institut du thorax Curie-Montsouris, Paris
Paris Match. Pouvez-vous rappeler l’importance de ce cancer ?
C’est l’un des plus fréquents (46000 nouveaux cas chaque année en France) et la première cause de décès par Les cancers inopérables au moment du diagnostic, car à un stade trop avancé et/ou avec métastases. Ils sont malheureusement majoritaires (60 % à 70 % des cas). La clé de voûte de leur traitement est aujourd’hui l’immunothérapie, approche qui vise à lever l’armure qu’utilisent les cellules cancéreuses pour échapper aux systèmes de défense, ce qui permet aux cellules immunitaires des malades de les démasquer, de bien les identifier, d’être alors stimulées et de les détruire. Avec cette approche et à ce stade, les guérisons sont rares mais les rémissions fréquentes. Les cancers opérables (30% à 40%). La guérison est ici possible. Ils sont habituellement l’objet d’une chimiothérapie faite avant chirurgie (pour réduire le volume de la tumeur, réduire le risque de rechutes et parfois même améliorer la fonction respiratoire) ou après celle-ci (en complément). La chimiothérapie en préopératoire est préférable. Malgré tout, la moitié des opérés ont, dans les deux ans qui suivent, des récidives (pulmonaires ou métastatiques) qui les tuent.
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