1982 : la guerre des Malouines Malouines : le 21 mai
«Commandant, ils sont là, ils ont débarqué ! » « À port Stanley ? » « Non, à San Carlos, ils sont tous là, on a besoin d’aide, vite! ». Ces mmandant, propos sont imaginaires, mais ils doivent être très proches des échanges radio paniqués entre le chef du contingent argentin sur l’île de Soledad et l’état-major resté sur le continent. Après trois semaines de jeu du chat et de la souris entre la flotte britannique et les forces argentines, ponctuées de quelques attaques aériennes et bombardements navals, le cours des événements bascula le 21 mai. Profitant de la nuit, une partie de la task force se déploya dans le détroit des Malouines, un corridor de quelques kilomètres entre les deux grandes îles principales de l’archipel. Le terrain avait été balisé par des commandos déposés la veille en hélicoptère dans la plus grande discrétion, et au petit matin les barges de débarquement se lancèrent à l’assaut du rivage (fig. 1). Les Argentins furent surpris à plus d’un titre. Tout d’abord parce que lors de l’invasion ils n’imaginaient pas que le Royaume-Uni se lancerait dans une complexe opération de récupération à plus de 12000 km de la métropole; ensuite parce qu’un éventuel débarquement était attendu autour de Port Stanley, principale bourgade de l’archipel tout à l’est de l’île de Soledad, et donc particulièrement défendue. Les Britanniques choisirent donc de débarquer dans la baie de San Carlos, à l’ouest de Soledad, où la résistance serait moindre. La flotte se sépara en deux: le groupe de porte-avions (Hermes et
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