DES VOITURES INCONFORTABLES ET OBSOLÈTES
En matière de composition, les AL/ LA évoluent au gré des différents services avec ou non présence d’une tranche Nantes. Lorsqu’ils sont bitranches, par exemple à l’été 1950, les trains comportent dans la tranche Le , 2 et 3 classes, alors que la tranche Nantes/Lyon (1 fourgon et 5 voitures) ne comporte que des places de 2 et 3 classes Nantes/Lyon. L’examen du Chaix révèle que durant les années 1950, mais sans que cela soit le cas tous les étés, ces trains comportent une voiture-restaurant ou buffet ou bar sur la totalité du trajet Le Croisic/Lyon. On sait qu’une voiture buffet B3smyfi type Bacalan a été utilisée. Il y a eu aussi une voiture-bar (sans restauration assise) B4smyfi ex-Transat Etat, probablement entre autres types. Mais cette prestation, bien utile sur un parcours diurne aussi long, est remplacée dès l’été 1960 par une simple vente ambulante qui avait d’ailleurs existé certains étés avant l’éphémère épisode des voitures-restaurants ou buffet-bar. Enfin, on ne peut que déplorer que les AL/LA, assurés par des rames du Groupe B (trains temporaires et supplémentaires) n’aient jamais bénéficié d’un matériel performant et alors que le parc s’enrichit des nouvelles voitures DEV puis des confortables USI entre autres. Les voyageurs ont toujours dû se contenter de voitures totalement obsolètes au confort d’un autre âge pour des parcours atteignant la dizaine d’heures. De l’été 1963 à l’été 1967, la rame des AL/LA ne varie pas, composée d’A7, A3B5 et B8 métallisées Etat issues des premières tranches de métallisations réalisées par les Ateliers de Saintes sur des châssis très courts. Changement à l’été 1969 : en 2 classe, les B8 sont remplacées par des B9 (toujours du Groupe B) à peine moins inconfortables. Quant aux A7, la plupart des voitures de la série sont garées en attendant de passer au parc de service MT, réaménagées en voitures de cantonnement de Wagons de Secours de Grande Intervention. Sur les AL/LA, c’est un duo d’A3B5 OCEM PL qui prennent leur place.
