Marc Fontan Six décennies de passion
Du plus loin qu’il se souvienne, Marc Fontan n’a jamais aimé l’injustice. Pas plus que les contraintes de la vie en groupe. Ce qui lui vaut un début de scolarité un peu chaotique. Ce qu’il aime, depuis que la famille a quitté son Sud natal pour rejoindre l’Essonne, en région parisienne, c’est faire des courses avec sa clique de copains. Au début, des courses de vélo. Puis très vite, de mobylettes. Dans la bande, il y a les frangins Poncharal. Dont, bien sûr, Hervé. Mais les mutations professionnelles du père font repartir la famille vers Bordeaux: « Et c’est là que je passe, à 16 ans, mon permis moto. » Il bosse deux mois d’été, parenthèse dans ses études de droit, et s’offre une Honda 125, paisible monocylindre utilitaire: « Avec une paire d’amortisseurs et de bons pneus, ça tenait la route de façon incroyable. » Dans sa nouvelle bande, cette fois du côté de Poitiers, il est celui qui a la plus petite cylindrée, mais il est souvent devant. L’envie de faire de la compétition le taraude: « Et là, je dis à mon père que je veux arrêter mes études et me lancer dans la moto. » Il décide alors de devancer la date d’appel de son service militaire et, sans aucun piston, se retrouve à Montlhéry, dans un régiment du train: « Coup de chance, c’est au moment où l’armée décide de rajeunir son image en s’engageant en sport moto. » Il s’inscrit aux sélections et gagne son ticket pour disputer le Tour de France Moto au guidon d’une 250 Honda CB aux couleurs de l’armée. « Nous étions les rois. Je gagne la catégorie 250 et fait Marc fait deux courses à son guidon: Quinze jours plus tard, à Nogaro, il prend la cinquième place du Promo 500. De quoi motiver un concessionnaire à lui prêter une moto pour disputer la saison suivante: Ce sera donc une 250 TZ, ce qu’il y a de moins cher à l’époque: Il commence à se faire un nom chez les , se retrouve engagé au Grand Prix de Silverstone où il termine dixième et marque un point.
