“C’est difficile d’accepter que je vais changer de vie…”
Une jeune femme au teint blafard assise sur le siège d’en face envoie des notes vocales dans une langue étrangère. Je crois reconnaître un mot: Je lui demande alors d’où elle vient, si tout va bien. répond Anastasiia, avant de rembobiner ces derniers jours cauchemardesques. Qu’a-t-elle pu bien vivre, cette fille de mon âge, quand je profitais de tendres instants auprès de ma sœur et de ma nièce née il y a Peut-être que sa sœur accouchera dans un bunker, où elle se réfugie depuis que la guerre a pulvérisé leur quotidien. C’était il y a douze jours, une éternité pour Anastasiia qui a traversé depuis de nombreuses frontières, avec pour tout bagage un sac à dos et une petite valise. Ce 24 février, à Kyiv, l’étudiante de 27 ans et sa colocataire Tetiana sont réveillées à 5 heures du matin par l’appel qui suit.
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