CORSE LA MORT DE COLONNA RESSUSCITE LE RÊVE D’INDÉPENDANCE
L’assassinat du plus célèbre détenu de France oblige l’État à céder du terrain
Depuis le début du quinquennat, le chef de l’État croyait le volcan corse éteint. Il s’est réveillé
Yvan Colonna est mort à 61 ans, comme le préfet Claude Érignac. C’est bien le seul point commun entre les deux hommes. Si le berger de Cargèse a toujours nié son implication dans l’assassinat du 6 février 1998, il a été dénoncé par ses complices et condamné à trois reprises par la justice, avant d’être lui-même assassiné. Yvan Colonna est décédé le 21 mars 2022 à l’hôpital Nord de Marseille à la suite de son agression, à la prison d’Arles, par un djihadiste d’origine camerounaise. Un drame inimaginable venu clore une histoire tragique, et que Gérald Darmanin qualifiera d’« acte terroriste ». Mais, depuis, un parfum de guerre civile souffle sur l’île. Des manifestants, souvent très jeunes, crient leur colère contre « l’État français » en le qualifiant d’« assassin ».
Pour désamorcer ce climat insurrectionnel, le président de la République a dépêché son ministre de l’Intérieur. Sa mission: ouvrir, toutes affaires
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits