C337 Tirer-pousser! Skymaster
Le premier C337 publié par Carenado et que nous avions testé était le modèle pour FS X, évoqué en février 2012, ensuite transposé à P3D – toujours au catalogue de l’éditeur. Puis en septembre 2013, le bimoteur fut adapté à X-Plane 10, avec un modèle 3D similaire et le même lot de textures – étrangement la version XP11 n’est pas disponible. Il semblait donc logique que le Skymaster poursuive l’évolution des logiciels et se retrouve dans le hangar de MSFS. Néanmoins Carenado ne s’est pas contenté d’un simple portage de son extension, il a su en améliorer certains aspects pour profiter au mieux des capacités du récent Flight Simulator. Le monde virtuel de ce logiciel est le parfait cadre d’évolution pour le C337, un appareil à la fois performant et sûr, qui invite aussi bien au voyage virtuel qu’aux exercices imposés de la formation au pilotage.
Comme toujours, Carenado évite soigneusement de mentionner le constructeur réel Cessna, probablement pour des raisons de licence. Pourtant la dénomination C337 Skymaster ne trompe pas: c’est bien du bimoteur américain qu’il s’agit ici. Le Cessna 337 fut construit à partir de 1965, sur la base du 336 produit quatre ans plus tôt mais sous-motorisé et ne disposant pas d’un train rétractable. La formule monoplan à aile haute, bien maîtrisée par Cessna pour ses appareils légers, fut reprise mais avec un changement de taille: les C336 et 337 étaient bimoteurs. Plutôt que de placer les propulseurs dans des nacelles sur les ailes, le constructeur adopta une formule rare, celle du »: un moteur à l’avant entraîne une hélice tractive, un autre à l’ar-rière une hélice propulsive. Ce ne fut pas le premier avion de ce type, la disposition avait été très populaire dans l’entre-deux-guerres sur divers hydravions; elle fut également employée sur Voyager, l’avion expérimental qui parvint à effectuer le premier tour du monde sans escale ni ravitaillement en 1986. Le principal avantage de cette formule est que la perte d’un moteur en vol ne déséquilibre pas l’appareil en roulis, et la combinaison des deux propulseurs sur le même axe longitudinal limite les effets de couple. Le Skymaster connut le succès dans diverses forces armées et services gouvernementaux. Il a ainsi servi comme appareil de reconnaissance et de contrôle aérien avancé, de surveillance, recherche et sauvetage, guerre psychologique, appui rapproché… La version civile a connu une limitation paradoxale à cause de la formule : elle exige un brevet multimoteur pour être exploitée, mais réservée à cet appareil puisque les pilotes n’ont plus à se soucier de panne de moteur critique. Un peu à l’image d’un permis de conduire réservé aux voitures à boîte automatique! D’où un succès moindre que d’autres bimoteurs de même classe. Mais Cessna a tout de même réussi à vendre près de 2 400 exemplaires civils de son Skymaster, dans différentes versions au fil du temps, jusqu’en 1982. À noter que le constructeur français Reims Cessna en a assemblé sous licence jusqu’aux années quatre-vingt-dix.
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