La longue marche des start-up françaises
Les entrepreneurs français du spatial ont tous leurs histoires horribles qui les ont opposés aux géants nationaux que sont Airbus, Thales, Safran, Arianespace ou à leurs tutelles administratives. Il est question de leur condescendance, des incitations à renoncer, ou de promesses d’un destin funeste. Même si le climat est, depuis peu de temps, en nette amélioration, on revient de loin.
Il faut un mental d’acier pour se lancer dans le secteur spatial. Le domaine n’a rien à voir avec celui de l’e-commerce ou des services dont les levées de fonds astronomiques mettent en joie le gouvernement français, qui feint d’oublier que son élevage de licornes est en fait nourri au grain américain des grands fonds de capital-risque.
Le secteur de l’espace a trois caractéristiques. Un, s’y aventurer constitue, par nature, un saut dans l’inconnu. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la ferveur avec laquelle les entrepreneurs du monde entier défendent des technologies diamétralement opposées. Les mauvais choix se traduiront par une disparition certaine. Deux, c’est une activité qui peut être extrêmement gourmande en capital, mais dont les fondamentaux sont difficiles
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