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Southern Outlaws

“J’avais dit que si on pouvait chanter comme les Eagles et jouer comme les Outlaws, on aurait quelque chose de bien”, racontait Hughie Thomasson, l’un des leaders du groupe, après la publication de leur deuxième album, Lady in Waiting (1976). Un souhait entendu par Clive Davis, le patron d’Arista Records, qui a déjà les Outlaws sous contrat. “Clive m’a pris au mot!” Pour leur troisième album, le groupe accueille Bill Szymczyk, qui vient de produire Hotel California, des Eagles. “Ça a été une étape cruciale, se rappelle Henry Paul, l’autre leader du groupe. On y a mis toute notre énergie, notre côté country-rock agressif, et on a rajouté par-dessus de belles harmonies vocales.”

Enregistré aux Bayshore Studios, à Miami, , leur troisième album, sort en automne 1977. C’est une réussite. Neuf chansons, dans le plus pur style southern rock, produites à la perfection, avec un vrai travail sur les voix, où l’on sent l’influence de groupes comme les Eagles, Poco, America ou Loggins & Messina. L’album, pourtant, est un échec commercial. Une déception difficile à expliquer. Les deux premiers Outlaws ont été des succès (surtout le 1, sorti en 1975, n 13 au Billboard 100 et classé disque d’or). Et reste, aujourd’hui encore, considéré comme l’un des meilleurs albums de rock sudiste. Mais à l’époque, ce genre de musique venant du Sud, mélange de blues, de rock’n’roll et de country (avec des touches de jazz et de folk), jusque-là très populaire, commence à subir la concurrence du hard rock, du rock FM et du punk. Les chapeaux de cow-boy, les grosses moustaches connaissent des changements de formation. Et les autres (Point Blank, 38 Special, Molly Hatchet, Blackfoot) s’essoufflent, ou optent pour un style plus commercial.

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