Le coup de billard à trois bandes de Macron
Dans l’histoire d’un pays, certains jours comptent plus que d’autres. Ce 10 février en vaut deux. A Belfort, Emmanuel Macron a officialisé la renaissance du nucléaire français avec la construction de six réacteurs EPR de seconde génération et la possibilité d’en faire sortir de terre huit supplémentaires. Après des décennies de glaciation, de renoncements et de chaud et froid sur l’atome, l’annonce est historique. En pleine crise énergétique – la plus sévère depuis le choc pétrolier de 1973, ne cesse de marteler le ministre de l’Economie Bruno Le Maire – ce choix a valeur de symbole.
Alors que l’électrification de masse paraît la seule issue pour atteindre la neutralité carbone au mitan du siècle, la France fait le pari de l’atome, surfant sur la vague de la et les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins –, mais aussi toutes les équipes de maintenance et d’ingénierie des futures machines. Un joyau tricolore sur lequel l’Etat français remet la main via EDF. « C’est un enjeu majeur de souveraineté industrielle », souffle-t-on chez l’électricien.
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