Tous les voyants sont désormais au vert pour la renationalisation d’Electricité de France (EDF). Le 8 juin, l’Etat contrôlera 100 % de l’entreprise. Cette reprise en main engagée par l’exécutif doit permettre notamment d’impulser une nouvelle dynamique pour la filière nucléaire. EDF tient peut-être un nouveau cap, et une lumière au bout du tunnel semble enfin se dessiner!
Le défi est pourtant de taille tant l’année 2022 fut Sur le plan financier d’abord, 17,9 milliards d’euros de déficit et une dette historique qui atteint désormais les 64,5 milliards d’euros. Côté commercial, l’année a été marquée par une vente d’électricité, pourtant achetée très cher, à des tarifs qui ont échappé à la simple loi du marché. En termes d’infrastructures enfin, la corrosion du parc de centrales a mis en exergue un problème plus inquiétant encore: l’érosion du savoir-faire qui permettait d’en assurer le fonctionnement. Si les choix imposés à l’entreprise ne sont pas étrangers à cette situation, la remise en question doit pourtant être collective.