MARIA EWING
Soprano, née en 1950
ée en 1950 à Detroit, d’une mère néerlandaise et d’un père afro-américain, Maria Ewing se forme d’abord dans sa ville natale, avant d’étudier à Cleveland et New York. Elle de Mozart, où elle interprète Cherubino–un rôle qu’elle reprendra dans le film-opéra de Jean-Pierre Ponnelle, sous la direction de Karl Böhm (DVD DG). C’est alors qu’elle incarne un autre personnage mozartien, celui de Dorabella dans , au festival de Glyndebourne sous la direction de Bernard Haitink, qu’elle rencontre le metteur en scène Peter Hall qui va devenir son époux. Entretemps, l’Europe l’a découverte en Mélisande à la Scala de Milan, avant que l’Opéra de Paris n’acclame sa Zerlina de en 1981. Car le répertoire de Maria Ewing était éclectique, du personnage éponyme dans de Monteverdi à Marie dans de Berg, en passant par la de Bizet et la de Chostakovitch, de Purcell et Blanche de la Force dans les de Poulenc (dont elle prend le voile salle Favart en 1983), la Rosina du de Rossini et de Richard Strauss–elle a enregistré certains de ces rôles, en CD ou en vidéo, sous la direction de Richard Hickox, Claudio Abbado, Karl Böhm, Raymond Leppard, Myung-Whun Chung… Au lendemain de sa Salomé en 1986 (mise en scène par son mari), le critique Martin Bernheimer la qualifiera dans le de véritable « bête de scène »; Maria Ewing y apparaissait, à la fin de la Danse des Sept voiles, entièrement nue. La même année, sa Carmen peu conventionnelle au Met de New York étonne: « Loin de l’habituelle représentation d’une bombe sexuelle ardente », écrit Mary Campbell de l’, « sa Carmen s’ennuyait facilement, voire même avait l’air maussade. » Maria Ewing était la mère de l’actrice et réalisatrice Rebecca Hall. Elle s’est éteinte à Detroit ce 9 janvier à l’âge de 71 ans.
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