BRUNO LE MAIRE MINISTRE AU LONG COURS
Il n’a pas peur de braquer le « big business » et préfère dîner avec Houellebecq ou Peter Handke qu’avec les grands patrons du Cac 40
La politique, c’est l’angoisse permanente», déclare-t-il, quand tout chez lui – col ouvert, attention pédagogue, regard bleu amusé – manifeste le contraire. Campé dans le bureau, pas très joli, qu’il occupe au sixième étage de Bercy, Bruno Le Maire, 52 ans, est un ministre de l’Économie et des Finances satisfait, convaincu que son bilan est le meilleur de ce gouvernement faiblard, dont les – rares – étoiles s’éteignent les unes après les autres, ce dont il dit s’attrister : « La Schadenfreude, cette joie mauvaise éprouvée quand d’autres vont mal, m’est étrangère.» L’«angoisse permanente» aurait pourtant de quoi le miner, lui aussi. À soixante-dix jours de la présidentielle, la bombe à fragmentation du pouvoir d’achat prend ses quartiers dans la campagne. «L’inquiétude est légitime. Mais la vraie réponse
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