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Macron dans le piège du pouvoir d’achat: ce qu’il prépare, ce qu’il redoute…

es histoires d’amour finissent mal, en général. Les seconds mandats en politique aussi. Pour Emmanuel Macron, l’état de grâce n’aura pas duré plus longtemps que les flonflons de la fête sur le Champ-de-Mars, le dimanche 24 avril au soir. Après le des Daft Punk diffusé jusqu’au bout de la nuit, le retour au réel est brutal. Valse des étiquettes dans les magasins, fièvre sociale, machine économique à l’arrêt. Un cocktail explosif pimenté par des bruits de bottes toujours plus inquiétants en provenance d’Ukraine. Au milieu du magasin de porcelaine, l’éléphant du pouvoir d’achat. Et le sentiment grandissant pour une partie de la population française « de ne plus y arriver ». Une lassitude collective mêlée à une colère sourde, le tout alimenté par des promesses hors sol des extrêmes à droite comme à gauche. « Il ne pourra rien faire de ce qu’il a promis », s’inquiète un ministre sur le départ. Et un autre poids lourd du gouvernement d’ajouter: « Tous les discours qui consistent à dire qu’il faut tenir coûte que coûte face à la rue, ça n’existe pas. Ou, plutôt, c’est terminé. A un moment donné, si le vase déborde, vous ne pouvez plus passer. » De fait, cette nouvelle photographie « géo-économique » corsète les ambitions du président venue des Etats-Unis. En 2022, la société du plein-emploi rêvée par Emmanuel Macron est ébranlée par les chars de Vladimir Poutine. « D’un strict point de vue économique, c’est vrai que l’emploi et la croissance font le pouvoir d’achat. Ce qui justifie tout le discours sur la nécessité d’accroître le taux d’emploi, de travailler davantage tout au long de la vie et la volonté de repousser l’âge de départ à la retraite. Le problème, c’est que, sur le plan politique, ce discours est aujourd’hui totalement inaudible », reconnaît Philippe Martin, le président du Conseil d’analyse économique, un think tank rattaché à Matignon.

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