Jack White COUP DOUBLE
JACK “FUCKING” WHITE est de retour. Et ça ne plaisante pas du tout. “Taking Me Back”, hurle-t-il dès l’ouverture. Pour ceux qui ont des pannes de réveil, il suffit de programmer ce furieux Fear of the Dawn, on ne trouvera pas mieux pour sauter du lit. La patte White Stripes, qui a permis au natif de Détroit de monter son propre empire, Third Man, à Nashville, est immédiatement reconnaissable: batterie élémentaire et martiale, guitares dans tous les états et réverbes sensationnelles. Ces deux dernières années de pandémie, White a écrit, composé et enregistré sans relâche. Jusqu’à livrer deux albums distincts en 2022: le rock’n’roll garage de Fear of the Dawn, le 8 avril, et le bluegrass plus apaisé d’Entering Heaven Alive, le 22 juillet. Deux salles, deux ambiances, dont la première, face à un monde qui devient fou, rappelle que l’on peut tenir tête à l’adversité. Sur Fear of the Dawn, on a même droit à une intervention, le temps de “Hi-De-Ho”, de l’excellent Q-Tip, du groupe de rap A Tribe Called Quest. White est un homme de collaborations, on le sait, même s’il reste toujours maître à bord. Et le boss d’un son rugueux qui, fruit d’une tradition séculaire américaine, n’appartient (presque) qu’à lui.
Gunwood POP NOMADE
allemands en Angleterre, le guitariste clin d’œil au mélange de leurs cultures, imposent une pop-rock sous influence. De la liberté des seventies à la rébellion des années 1990, Gunwood persiste dans une veine a priori classique mais sincèrement travaillée. Pour preuve qui, le temps de treize titres cathartiques, convoque les blessures et les espoirs du trio. Réalisé par Jean Lamoot, qui a travaillé avec Brigitte Fontaine et Alain Bashung, enregistré aux studios ICP de Bruxelles, ce second album confirme une amitié qui, depuis bientôt dix ans, ne se déploie jamais aussi bien qu’accompagnée d’une pléthore d’instruments.