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MALADE ? STOP À LA CULPABILITÉ !

“Pénible quand on a déjà du mal à trouver du sens à ce dont on souffre, la culpabilité n’aide pas à se soigner, au contraire.”

Combien de malades ont expérimenté ces mots lâchés par des collègues, des proches, voire par un soignant pressé ou dépassé, qui font plus de mal que de bien. Ils se veulent parfois charitables. Mais tous ces « fais pas ci, fais pas ça, pourquoi tu fais pas ça ? » et invitations à y mettre du sien à une personne qui souffre sont pesants. Sans en avoir l’air, ils sous-entendent une responsabilité du malade et lui confisquent le droit de se plaindre. Pénible quand on a déjà du mal à trouver du sens à ce dont on souffre, la culpabilité n’aide pas à se soigner, au contraire. Lorsque l’on est confronté à une pathologie, surtout éprouvante, grave ou compliquée à traiter, on n’est pas coupable, mais malade, insistent nos experts : quelle que soit la pathologie, c’est d’écoute et d’empathie dont on a besoin. Pas de culpabilité.

« AVEC UN PEU DE VOLONTÉ, TU POURRAIS MAIGRIR… »

Cofondatrice et directrice nationale de la Ligue contre l’obésité, Agnès Maurin ne compte plus les questions ou Une étiquette stigmatisante qui colle à la peau, jusque dans le monde du travail. s’exclame Agnès Maurin, qui milite pour que l’obésité soit reconnue par tous comme une vraie pathologie, alors que sa prévalence ne cesse d’augmenter : + 13 %, en 8 ans, selon la dernière enquête Obépi menée par la Ligue. La culpabilité que l’on fait peser sur ces personnes s’appuie sur l’idée erronée, très présente dans une société qui valorise la minceur, explique la Dre Vanessa Folope, endocrinologue nutritionniste : insiste-t-elle. Alimentation ultra transformée – source de perturbateurs endocriniens –, sédentarité et sommeil défectueux, accentués par une vie derrière des écrans, ont une part. Mais les études scientifiques ont établi que la prédisposition génétique, la liaison de ces gènes à l’environnement (l’épigénétique) jouent aussi un rôle fondamental : dès le départ, tout le monde n’a pas le même métabolisme. Les facteurs psychiques, jouent également : La prise de médicaments – cortisone, certains neuroleptiques et traitements hormonaux – influe aussi sur la prise de poids, de même que certaines maladies (hypothyroïdie) et périodes de vie (grossesse, ménopause). Ces dernières années, enfin, la recherche foisonnante sur le microbiote a révélé que la flore intestinale joue sans doute aussi un rôle, sans qu’on en ait encore élucidé tous les mécanismes. L’imbrication de tous ces facteurs, qu’il faut rechercher et « détricoter » pour prendre en charge l’obésité, en fait une maladie complexe à traiter. souligne Agnès Maurin, et rappelle la Dre Folope, qui met en garde :

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