Le fond du fond de l’Histoire
Dix fois plus de morts chez les Vietnamiens que du côté des Français et des Américains
C’est un livre terrible, historiquement insoutenable. Car ce récit de quelques épisodes de la guerre d’Indochine ne date pas de Mathusalem. Le désastre de Cao Bang date de 1950 et l’humiliante capitulation de Diên Biên Phu suivra quatre ans plus tard. Moins d’un siècle nous sépare de ce qu’il faut bien considérer comme l’une des pages les plus noires, les plus honteuses et les plus, c’étaient les patrons allemands qui faisaient allégeance à Hitler et qui finançaient le déferlement des panzers sur l’Europe. On était chez les nazis, chez les brutes. Avec – oh, le titre élégant, diplomatique, habile, onctueux –, on est chez nous, les Français des années 1950, généraux, hommes politiques, chefs d’entreprise, banquiers. On est chez nos proches ancêtres, chez nos ascendants de quelques décennies, et l’on peut imaginer que dans les familles de ces grands et petits criminels de l’histoire les portraits, documentés au plus juste, tracés au plus ironique ou au plus corrosif, feront scandale.
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