L’épiderme avant le monde extérieur. Ils sont l’écrin, le miroir d’une personnalité. Carole Bellaïche, photographe de l’âme et de ses profondeurs a fait du 25, boulevard Beaumarchais, un lieu de rencontres et de construction. Conçu comme », il est à ce titre son terrain de jeu et d’accomplissement, sa mémoire familiale et artistique. Tout s’y ancre, des souvenirs d’enfance aux amitiés de l’adolescence, en passant par de belles rencontres. Escalier de l’immeuble, couloirs, cheminées, moulures, vitraux, fauteuils ou canapés chinés par sa mère, lustres à pampilles, vases facettés… Tout y est prétexte à portraits. En contre-jour ou en jeux de lumière, le mystère s’empare de tous les clichés. Essentiellement en noir et blanc, et en poussant la pellicule jusque dans ses derniers retranchements. On croise dans cet album intime son père médecin, sa mère antiquaire, ses sœurs, son cousin Nicolas Saada. Et puis aussi Juliette Binoche, Emmanuelle Béart, Dominique Issermann, Jacques Bonnaffé, Aurore Clément, Julie Delpy, Jacques Dutronc… Au-delà de l’image, certains livrent quelques phrases sur cet étonnant monde intérieur. Les derniers mois, juste avant de refermer la porte sur une longue séquence de vie, Carole a tout photographié, tout immortalisé dans tous les formats. « ».
