La Renault 8 1962 1973 (1976 en Espagne)
Avec ses lignes tendues inspirées par le styliste Philippe Charbonneaux, la Renault 8, présentée en 1962, met définitivement fin à l’ère des Renault rondouillardes des années 40 et 50. Et il n’y a pas que par son style qu’elle s’installe dans la modernité des années 60 : avec son nouveau moteur Sierra alias Cléon-Fonte, elle pose les jalons mécaniques de bien des Renault à venir, sans parler de ses freins à disques aux quatre roues, encore rarissimes à l’époque. Bien sûr, elle a encore les roues antérieures dans le passé en raison déjà largement périmée. Plus vaste, lumineuse et puissante que la Dauphine qu’elle remplace, elle incarne cependant l’enrichissement progressif des familles françaises au cœur des Trente Glorieuses. Elle connaît surtout à partir de 1965 une gloire inespérée grâce à ses versions Gordini, synonymes d’école de la course pour toute une génération de pilotes. Ce sont bien sûr ces dernières, quel que soit leur moteur (1 100 ou 1 300 cm ), qui suscitent le plus de convoitises, déchaînant désormais des enchères stratosphériques et entraînant avec elles les prix de la R8 S, l’autre version sportive de cette petite familiale. Dès lors, il faut se méfier des contrefaçons. En revanche, la R8 des familles et sa dérivée R10 suscitent moins d’intérêt à mesure qu’elles s’effacent du souvenir collectif : c’est le moment d’en profiter, d’autant que l’offre reste assez abondante. Facile à entretenir et déjà polyvalente, elle reste un moyen peu coûteux de voyager dans les années 60.
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