PLANÈTE BLEUE

ous souvenezvous à quel point il était simple de se lanc er en compétition automobile dans les années 60-70? Vous achetiez une voiture à tendance sportive, sans vous ruiner, l’équipiez d’un arceau de sécurité, de phares supplémentaires, de bons pneus, et c’était parti! Prenez Renault. Dans les années 50, une 4CV gagnait le Rallye Monte-Carlo et vous trouviez une 1063 de 35 ch pour vous engager aux 24 Heures du Mans. Vérifiez si vous ne le croyez pas! Et puis il y eut la Dauphine, Gordini puis 1093, de 36 à 49 ch, encore une victoire au Rallye Monte-Carlo 1962 et enfin la R8 Gordini en octobre 1964. Jean Vinatier, pilote privé à l’époque, prend la voiture du Salon va faire quelques photos au bois de Boulogne pour les magazines, puis s’engage au Tour de Corse. Que croyez-vous qu’il arrivât? Une victoire qui en entraînera d’autres. Et encore s’agissait-il qui transforma la R8 des familles en un mythe. Tous les cheveux blancs d’aujourd’hui en parlent avec des trémolos dans la voix en rappelant qu’une R8 Gordini demeurait accessible: 13 500 F en 1967 pour une 1300. Soit moins de 20 000 € aujourd’hui, si l’on tient compte de la valeur de la monnaie et de l’inflation. Pour un salaire moyen, l’achat était envisageable, remarque valable aussi pour une DS 21 ou une Cooper S, deux voitures extrêmement compétitives en rallye. Et qui permettaient aux talents de s’exprimer et d’entreprendre une carrière prometteuse… Ainsi Jabouille, Jarier, Piot, Mieusset, Malcher, Leclère, Cudini, Vinatier, Ragnotti…