Moto Revue

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utant présenter la douloureuse d’emblée: ce prix, c’est 18 640 €, valises latérales et béquille centrales incluses. Un chiffre ramené à 17 490 € pour une V2 S dépourvue de ces accessoires optionnels, et à 14 490 € pour une V2 standard, privée notamment, des suspensions semi-actives à pilotage électronique. Pourquoi attaquer ce papier par de vulgaires considérations d’argent? Parce que, 18 640 €, comme dirait Blondin à ce brave Tuco dans Le Bon, la Brute et le Truand: Et qu’en outre, sur notre V2 S, cette somme est majorée de 500 € par rapport à l’ancienne version, très proche dans ses caractéristiques (la Multistrada 950 S, le nom a changé mais pas la base technique). Attention: nous ne sommes pas en train de vous dire que cette V2 S ne la vaut pas, cette somme. Simplement, pour une machine d’entrée de gamme, l’étiquette tarifaire pèse sacrément son poids. Sans revenir à l’époque où l’on pouvait accéder à la gamme Multistrada pour 8 595 €, soit 10 600 € en comptant l’inflation (OK, c’était la petite 620 en 2005: rien à voir en termes de performances et de Les choses sont ainsi: cette Multi V2 S ne fait aucun appel de phare aux motards recherchant le meilleur rapport prestations/prix sur le segment des trails routiers de moyenne cylindrée. À qui s’adresse-t-elle alors? Aux ducatistes (réponse facile) et plus généralement à la clientèle recherchant, en plus d’un très bon niveau de performances, un «effet wahou» (lié au design, à certaines solutions techniques…). Petite précision, mais qui a son importance: au sein de cette clientèle, elle se destine aussi aux récents titulaires du permis puisqu’elle est également disponible dans une version bridable A2 (ce qui implique pour cette dernière, une puissance native ramenée à 95 ch au lieu des 113 d’origine). À défaut d’être abordable financièrement, elle se veut ainsi accessible dynamiquement. Et plus encore que sa devancière, la 950 S. Par rapport à cette dernière, la V2 S profite en effet d’une ergonomie sensiblement modifiée. 1 cm d’altitude en moins pour la selle, une assise un peu moins large à l’entrejambe: ça ne semble pas grand-chose mais ça facilite l’accès à bord. Du haut (façon de parler…) de mon modeste mètre 73, j’ai les pieds parfaitement à plat lorsque je les pose au sol. Sur une manoeuvre moteur coupé, ça rend la prise en main franchement rassurante, d’autant que la moto a perdu du poids (5 kilos selon la marque) et que cela se sent.

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