La Chine rêve des richesses de la Nouvelle-Calédonie
L’ombre de la Chine plane au-dessus du troisième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, ce 12 décembre. Les partisans du maintien dans le giron français agitent le chiffon rouge de « l’ogre chinois », qui ne ferait qu’une bouchée du « Caillou », si celui-ci se détachait de la métropole. Les leaders indépendantistes se font, eux, plus discrets. Et pour cause: certains entretiennent avec le géant asiatique une proximité troublante.
Pour l’heure, l’empire du Milieu est loin d’exercer sur l’archipel la même emprise que dans d’autres, le Vanuatu ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée où les Chinois contrôlent la plupart des commerces, ont accès aux ressources naturelles et construisent des infrastructures. Mais le régime communiste avance ses pions dans cette collectivité de 272 000 habitants du Pacifique Sud, à 1 400 kilomètres de l’Australie. « S’il y a eu des soupçons d’ingérence chinoise dans le référendum de 2018 […], et si Pékin suit de près la progression du camp indépendantiste confirmée par le référendum de 2020, c’est parce qu’une Nouvelle-Calédonie indépendante serait de facto sous influence chinoise », indique un rapport de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire. Pour Pékin, l’intérêt serait aussi géopolitique qu’économique. L’île possède la cinquième réserve mondiale de nickel, un composant clef des batteries pour voitures électriques, devenues un axe de développement majeur pour la Chine. Insatiable, ce pays consomme à lui seul environ la moitié du nickel de la planète. Et plus des deux tiers de la production calédonienne.
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