Des éclairs sans la foudre

Les Eclairs de Philippe Hersant.

Paris, Opéra-Comique, le 4 novembre.

Sur le papier, la rencontre promet quelques étincelles: Philippe Hersant (né en 1948), compositeur largement fêté, met en musique le livret que son presque contemporain Jean Echenoz a tiré de son roman Des Eclairs, paru en 2010. Au passage, Des Eclairs est devenu Les Eclairs, le phrasé d’Echenoz a peut-être perdu un peu de sa singularité et de son humour pince-sansrire, mais c’est toujours l’histoire contrariée de Gregor qui nous est contée: celle du double romanesque de l’ingénieur Nikola Tesla (1856-1943), développeur du courant alternatif davantage intéressé par le frisson de la découverte et la vie recluse avec les oiseaux que par les affaires, ce qui lui promit une fin solitaire.

Annoncé par le clapotis de l’océan quee et e siècles qui fut celle du scientifique, de son ascension et de sa chute: tout la montre, des costumes de Caroline de Vivaise aux décors (machines, gratte-ciel) d’Aurélie Maestre poétiquement éclairés par Bertrand Couderc, au sein de tableaux finement enchaînés.