O Fortunio !
Décidément, après le Hamlet de Thomas (cf. p. xxx), Le Postillon de Lonjumeau d’Adam (cf. no 693), les spectacles de l’Opéra-Comique sont abonnés au Diapason d’or… Comment résister au joyau qu’est Fortunio, créé cinq ans après Pelléas et Mélisande, dont Messager avait dirigé les premières représentations ? L’influence se perçoit, à travers les délices de cette conversation en musique toujours fluide, dans une veine certes plus légère que chez Debussy, ces miroitements de l’orchestration aussi, qu’exalte la baguette de Louis Langrée, avec un sens du mouvement et du clair-obscur faisant à chaque instant battre le pouls de la comédie douce amère, en symbiose avec le spectacle impeccable de Denis Podalydès.
Charmants décors d’Eric Ruf, en pastels et estompes, costumes sans un pli de Christian Lacroix : tout n’est que respect du texte, intelligence, rythme, esprit. Dans ce théâtre de l’évidence, les portes claquent, les amants sortent du placard, les caractères s’affirment et, sous les, le vaudeville dont est tiré le livret.
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