Voyage dans l’enfer français des normes
Trop de lois, trop de normes, trop de réglementations qui étouffent: « On n’y comprend plus rien! » Voilà ce que nous ont répété les différentes personnes rencontrées au cours de notre tour de France. Un enfer administratif vécu comme un diktat de la capitale et qui, dans beaucoup d’endroits, a alimenté la colère des gilets jaunes il y a trois ans. Le choc de simplification tant de fois promis par les exécutifs successifs n’a finalement jamais eu lieu. Et l’inflation législative s’est poursuivie durant le quinquennat Macron. Paroles de Français au bord de la crise de nerfs.
« Les gens préfèrent payer pour avoir un service vraiment efficace »
Benoît Ginet, 36 ans, patron d’Eplaque.fr (Essonne)
Lorsqu’on lui demande pourquoi il a créé Eplaque.fr, Benoît Ginet répond du tac au tac: « Parce qu’il y avait un boulevard ». Depuis 2009, le patron de cette société propose aux automobilistes français de gérer « à leur place » les dossiers d’immatriculations et de cartes grises de leurs véhicules, voitures ou deux-roues. Une activité qui ne cesse de se développer. « C’est assez impressionnant, chaque année, on a toujours plus de clients », s’amuse le Francilien. D’ici à la fin de 2021, Eplaque.fr et sa vingtaine de salariés devraient ainsi avoir géré plus de 100 000 dossiers. Un record.
Comment expliquer un tel succès? Pour le comprendre, il faut aller voir du côté du système des cartes grises, qui s’apparente à un vrai parcours du combattant. Outre la pile de documents à fournir, c’est la gestion du dossier qui pose problème. Surtout depuis qu’il
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