Mélanie Thierry, en état de grâce
our chanter les louanges de ses collègues, elle n’est jamais la dernière. Quand Mélanie Thierry évoque Mathieu Amalric, Josiane Balasko ou Bertrand Belin, avec qui elle chemine dans le nouveau film des frères Larrieu, les compliments et les admirations fusent. Comme pour compenser peut-être le lexique en demi-teinte qu’elle s’applique à ellemême. Elle s’étonne toujours, sans fausse modestie, que les cinéastes et le public pensent à elle et la célèbrent. Elle se montre toujours, malgré les succès, un peu imperméable au sentiment de légitimité. Pourtant, depuis qu’elle a incarné si puissamment Duras dans en 2017, elle compte sans conteste parmi celles qui comptent. Depuis un an et demi, on dirait même que tout s’emballe dans sa carrière. Ici, un film américain, signé Spike Lee. Là, une série pensée par Nakache et Toledano, énorme succès rassemblant jusqu’à 2 millions de spectateur·rices par épisode. Puis il y a eu ce Festival de Cannes, en juillet dernier, où elle présidait le jury de la Caméra d’or. Celui d’Angoulême, ensuite, où le jury la couronnait pour son rôle dans drame intense réalisé par Fabien Gorgeart. Mélanie Thierry est de tous les genres, de tous les écrans, de toutes les grands-messes. Et voilà maintenant qu’elle chante ! – pas que des louanges, de vraies chansons. Dans comédie musicale très illuminée dont Lourdes est le décor, elle mêle poétiquement son grain de voix aux envolées (et aux absurdités) des frères Larrieu : amours disparues, apparitions et clochards célestes au programme… Sur une terrasse
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