Cinéma Paradis
En ce joli jour de juin, elle apparaît, vibrante et lumineuse, et c’est comme si on l’avait quittée hier alors qu’on ne l’a encore jamais rencontrée. Allure juvénile inchangée, silhouette brindille si familière, qui traverse nos vies depuis toujours, chanson, écran, papier glacé. Cheveux tirés en chignon, jean et T-shirt décontracté sous une veste noire, elle a la même spontanéité que dans nos souvenirs, la même voix aérienne et limpide, timbre à peine voilé, et des yeux d’enfant qui pétillent quand elle commence à évoquer sa joie de bientôt présider un grand festival de cinéma. Ce sera à Deauville, au retour des vacances. Après Catherine Deneuve l’an dernier, Vanessa Paradis a été choisie pour être la présidente du 46 festival du cinéma américain*, dont la maison Chanel, que l’actrice et chanteuse incarne comme ambassadrice, avec une élégante fidélité depuis 2004, est partenaire. Après un printemps cinématographique désertique et une grand-messe cannoise annulée, Deauville promet des retrouvailles puissantes avec le 7 art. explique celle qui, fin mars, a cueilli les réseaux sociaux avec une chanson en hommage aux soignants, écrite sur le pouce avec son mari, Samuel Benchetrit. , veut-elle croire. Parce que souvent demain convoque hier, on se souvient de cette scène incroyable à Cannes, avec Jeanne Moreau. Magique chanté à l’unisson par la toute jeune star un peu fébrile et la grande dame alors présidente du jury, retournant la salle, faisant couler les larmes. Il y a vingt-cinq ans. La seconde est partie, la première
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