« Restauratrice, j’ai finalement ouvert mon épicerie. »
Ma vie avant
e grandis à Belle-Île-en-Mer au milieu des potagers, avec une mère et une grand-mère qui cuisinent très bien. J’ai toujours aimé la bonne bouffe, les vrais produits. Pour moi, la normalité, c’est d’aller chercher une salade dans le jardin pour le repas. Avec mon ex-mari, on tient quelques restos, puis je. Je fais surtout des plats à emporter et ma vie est infernale: je suis toute seule, je fais les courses, la cuisine, le service, l’administratif… C’est horrible à gérer. En mai 2018, attaque terroriste devant le restaurant. Plusieurs personnes sont blessées sous nos yeux, on les met en sécurité dans le sous-sol et on essaye de les soigner, jusqu’à ce que l’assaillant se fasse tuer devant la porte. À partir de là, je ne me sens plus du tout en sécurité à Paris, je fais des crises d’angoisse. Je tiens encore un peu, mais les gilets jaunes et les grèves dans les transports me donnent le coup de grâce: je suis épuisée, je ne dors plus, j’ai des soucis de santé à cause du stress, je ne vois plus mon fils… Je ne peux pas continuer comme ça.
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