NE FAITES PAS TABLE RASE DE NOTRE GASTRONOMIE !
Au menu, un mot d’ordre : résister. Depuis le 17 mars, Hélène Darroze et Jean-François Piège se battent pour garder leurs salariés et leurs fournisseurs. Ces « top chefs » qui ont popularisé la grande cuisine sur M6, ambassadeurs d’un secteur qui emploie 830 000 personnes, tirent la sonnette d’alarme. Fermés jusqu’à l’été, les restaurants devront survivre sans les touristes et avec une capacité d’accueil réduite. Certains n’ouvriront pas avant septembre. D’autres, plus du tout. Sur 206 800 établissements, 20 % seraient déjà menacés de faillite. Avec eux, c’est un peu de l’âme française qui est en péril. Plus qu’un art qui se célèbre en terrasse ou autour d’une table et qui a si souvent été copié dans le monde, une certaine idée... du bonheur de vivre.
Paris Match. Etiez-vous un bon client pour les restaurants avant le confinement ?
Jean-François Piège. Oh oui ! Aller au restaurant, j’adore ! Et ça me manque, vous n’imaginez pas combien ! Je n’ai qu’un objectif aujourd’hui : que l’on puisse rouvrir nos établissements. Laissez-nous le faire!
Hélène Darroze. Ce n’est pas qu’une question de survie économique, c’est une nécessité vitale, un oxygène pour les Français. Moi, j’y vais tous les week-ends avec mes deux filles. C’est un rituel. Je profite de l’instant : de l’assiette, du décor, des convives… Quand je vois les cohues dans les transports, je ne comprends pas qu’on garde nos restaurants fermés. Il y a une inégalité de traitement.
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