Quand la justice se met en travers de son parcours, le businessman devient un homme d’affaires... judiciaires
Trois ans après son premier Conseil des ministres, il entre à la prison de la Santé
os derniers échanges ont été N des SMS, qu’il ornait d’émoticônes – tête auréolée, mains jointes en forme de prière.
Mi-septembre, il m’écrivait encore : « Je vais y arriver ! »
Le lendemain, il me proposait de donner «une interview politique » au « Journal du dimanche». Je n’arrivais pas à croire qu’il y croyait. Il n’en avait plus la force mais il faisait comme si. Ainsi était Tapie. Plus que les évidences, plus que la logique, c’est sa volonté qui comptait. Il pensait toujours que le réel se plierait à ses désirs, puisque, tant de fois, cela s’était produit. «J’ai eu une vie tellement géniale et, de toute façon, je devrais être mort depuis longtemps. Alors qu’est-ce que je risque ? » m’avait-il murmuré avant l’été, avec le minuscule filet de voix qui lui restait.
L’ultime objectif que s’était fixé cet homme dont l’existence ressemble à une série ininterrompue de combats, de matchs, de courses et de défis,
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