MARIA ISABEL SANTOS « PABLO ESCOBAR, MON AMOUR »
De l’ascension fulgurante à la cavale sanglante, jusqu’au bout elle l’a suivi
Des photos jaunies, c’est tout ce qui lui reste du lustre d’antan. En 1994, Eugenia Victoria Henao-Escobar devient Maria Isabel Santos. Nouvelle identité pour une nouvelle vie en Argentine. Comme ses deux enfants, orphelins du baron de la drogue, elle se tient à l’écart du business mémoriel autour de la figure de Pablo Escobar. Engagée dans plusieurs associations, Maria Isabel Santos vient désormais en aide aux femmes violentées.
De notre envoyée spéciale en Colombie
Paris Match. Pendant vingt et un ans, vous avez partagé la vie de Pablo Escobar. Comment l’avez-vous rencontré ?
Mon premier souvenir remonte à 1972, Pablo circulait sur une Vespa blanc et rouge, dans notre quartier La Paz, à Medellin, en Colombie. J’avais 12 ans, lui, 23 et un sourire craquant. Il avait déjà ce charisme fou, l’âme d’un leader. Je suis tombée folle amoureuse de lui, au premier regard. Pablo était un séducteur au bagou éloquent, captivant les conversations, impressionnant les
