Le fana de l'aviation

La légende de “Bouboule”

Édouard Pinot a vu le jour le 1er août 1891 au domicile de ses parents dans la ville de Belfort, dans une famille modeste dont le père est un ouvrier employé à effectuer des travaux pour le génie militaire, devenant par la suite restaurateur. Le jeune Édouard grandit en tant que deuxième enfant dans une fratrie de quatre garçons et doit très tôt quitter l’école communale pour entrer dans la vie active à l’âge de 13 ans, travaillant comme ouvrier chaudronnier dans l’usine Pacific Belfort qui construit des locomotives et où il travaille sur les tuyauteries en cuivre. voisin de ses parents ouvrant un garage automobile, il en devient employé et acquiert la compétence des moteurs tout en se passionnant pour l’aviation naissante – comme beaucoup d’hommes de sa génération –, dévorant toutes les publications techniques aéronautiques.

Baptême de l’air sur le Blériot biplace

Cette compétence lui sera utile pour son service militaire qui s’effectue à l’âge de 20 ans. Comme son frère aîné Charles est déjà sous les drapeaux, il peut bénéficier d’un sursis et n’est incorporé que le 8 octobre 1913. Faisant valoir ses compétences en mécanique, il se retrouve très vite, après avoir effectué ses classes, affecté dans l’aviation militaire à l’escadrille BL 3 dont les six Blériot XI stationnent à Belfort, en compagnie de ceux de la BL 10. Le chef de l’escadrille, le capitaine Hubert Jacquet, apprécie la débrouillardise de sa nouvelle recrue et se l’adjuge alors comme mécanicien personnel. L’officier, célèbre pour ses grandes moustaches, emmène Édouard avec lui lors des manoeuvres ayant lieu à Beaune et lui offre ainsi son baptême de l’air en tant que passager sur le Blériot biplace. De cette période à Belfort, Pinot fait connaissance et sympathise avec de futurs grands noms de l’aviation tels que le futur as Georges Madon, ainsi que les pilotes Sadi Lecointe et Georges Thoret.

À la déclaration de guerre au mois d’août 1914, le cne Jacquet est muté dans une autre escadrille, mais le soldat Édouard Pinot reste dans l’unité qui va participer sous les ordres du cne Bellemois aux premiers affrontements dans les Vosges. Il a la douleur d’y apprendre la mort de son frère aîné Charles, tombé le 7 août en tant que soldat au 35e régiment d’infanterie lors de combats à Burnaupt-le-Bas. L’escadrille participe en septembre à la bataille de la Marne pour ensuite se fixer à Vauciennes où pilotes et mécaniciens s’installent près d’une sucrerie. Les monoplans “Parasol” Morane remplacent alors les Blériot au printemps 1915, Des années plus tard, Édouard Pinot recevra encore du courrier ainsi libellé…

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