40 ANNÉES D'ÉRIC BOUVET
Comment avez-vous préparé cette exposition pour Visa pour l’image ?
Le point de départ de ce projet était la création d’un journal de mes quarante ans de carrière. C’est ma fille, Cerise, qui en a eu l’idée. Elle s’est souvenue d’un ouvrage équivalent de Saul Leiter,que je lui avait offert, et elle m’a proposé de faire le même. Ce journal de 56 pages, qui sort ce mois-ci, a vraiment été un travail familial. Je l’ai ensuite proposé à Jean-François Leroy, le directeur de Visa pour l’Image, et il a aimé le projet. Avec ces quarante années sur le terrain, je me suis retrouvé avec un méli-mélo d’images issues de mes reportages, mais aussi de mes travaux d’auteur, plus récents, à la chambre. Il était impossible de toutes les mixer pour cette exposition. Je ne pouvais pas mettre en parallèle ma série Sex Love avec des photos de guerre. Alors, très vite, avec Jean-François Leroy, nous avons convenu qu'il fallait se focaliser sur le reportage d'actualité, ce qui a été une part importante de ma carrière.
Qu’est-ce que cela vous a fait de vous replonger dans vos archives ?
En réalité, je suis toujours plongé dans mes archives. Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est demain. J’ai maintenant 60 ans et j’ai le choix : soit je m’assois dans un canapé à regarder la TV en sirotant une bière, soit je continue à m'investir à fond dans la photographie, à travailler sur mes archives, à produire de nouveaux sujets et à m'obstiner à tracer mon sillon. J’ai plutôt choisi la deuxième option.
Qu’est ce
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