Bestiaire fantastique
hristine Germain-Donnat a l’enthousiasme communicatif. La rénovation de l’établissement privé dont elle a la charge est une réussite. Un musée qui, depuis plusieurs années déjà, a déplacé son curseur cynégétique (relatif. L’artiste Damien Deroubaix nous place ainsi d’emblée âgée de 35 000 ans. Son exposition « La Valise d’Orphée » délivre, tant bien que mal, un message d’espoir. Dans sa « grotte primitive », 300 figurines zoomorphes de la collection personnelle du marchand d’antiquités Naji Asfar, menées par un Orphée chevauchant un serpent et jouant de la lyre, témoignent d’époques où l’homme considérait l’animal comme partie du monde et non comme produit potentiellement exploitable. Au-delà d’intrusions ponctuelles d’œuvres contemporaines – le de Philippe Cognée (2021), une d’Éva Jospin (2021)… – ou de l’étonnante salle consacrée à Darwin, le musée prend le public par la main: au dernier étage, il est accueilli par un diorama immersif dont les décors, peints par François Malingrëy, interrogent sur les hommes, présents partout au point de contraindre les faucons à nicher dans des tours… Les dernières salles ouvrent sur des visions plus internationales de la Nature. Et plus tribales, avec cette cabane-bibliothèque recouverte de plumes noires aux reflets verts et bleus, dédiée à l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, de Markus Hansen. Émerveiller avant tout, voilà qui n’est pas le moindre mérite de ce musée.
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