Le musée de la Chasse et de la Nature s’agrandit d’un tiers par l’aménagement de ses combles, communs aux deux hôtels de Guénégaud et de Mongelas qui le constituent. Cette montée au grenier relève du fantastique. Précédemment, le musée donnait déjà à voir un monde peuplé d’animaux aux alter ego artistiques, allant du » : les architectes Jouve Sazerat Vignaud, l’Atelier AA32 et les metteurs en scène Scénos-associés. Christine Germain-Donnat garde le parti pris de ce « ». Sous les toits, l’onirisme est de mise. Les pièces mansardées, en enfilade, témoignent de leur passé, entre cabinet de toilette et bureau, avec au mur des papiers peints imprimés à la planche par l’atelier d’Offard, des panoramiques de Matthieu Lemarié et une cheminée organique du céramiste Hervé Rousseau. Trois personnages symboliques au rôle précurseur dans la compréhension et la sauvegarde de la nature dès le XIX siècle: Charles Darwin, naturaliste rigoureux, passionné par la biodiversité, Jacob Von Uexhüll, premier scientifique à étudier le ressenti des animaux, et Aldo Léopold, environnementaliste américain, les investissent à travers les yeux des artistes. François Malingrëy réalise les fonds peints du diorama anthropocène, Brandon Ballengée fomente une installation le collectif Art Orienté Objet édifie le décor de la cabane, en toile marouflée, d’Aldo Léopold, aux côtés de la maquette miniature de son refuge dans la forêt de Baraboo (Wisconsin). Quant à Markus Hansen, il dresse une bibliothèque pour Claude Lévi-Strauss, toute en plumes. « ». Une sensibilisation très esthétique.
