Benito Mussolini, derrière le masque
E L’HISTOIRE ANCIENNE, MUSSOLINI ? Rappelons que, encore aujourd’hui, près de 100 000 nostalgiques du fascisme se rendent chaque année en pèlerinage sur sa tombe, à Predappio, en Emilie-Romagne. le premier tome de la trilogie d’Antonio Scurati sur le Duce, s’est vendu à 500 000 exemplaires en Italie… Alors que le deuxième volet, vient de sortir chez nous (aux Arènes), un autre livre de Maurizio Serra, qui a écrit sa biographie pour le public français. « Le kitsch, c’est la station de correspondance entre l’être et l’oubli », se désolait Kundera, dans . On ne prend plus le temps d’aller voir derrière les clichés. Souvent réduit à une image d’orateur histrion martial, le Duce aux mille contradictions ne serait-il pas plutôt, comme l’affirme Serra, « le plus sibyllin, le plus déroutant, le moins aisé à cerner de tous les dictateurs du xx siècle » ?
