Le fabricant de manèges nous fait tourner la tête

eur sirène qui annonce le départ, leur musique entêtante, leurs lumières chatoyantes nous replongent en enfance, à une époque où attraper le pompon ou décrocher l’anneau pour avoir droit à un nouveau tour de manège se révélait de la plus haute importance. Âmes de la place du village ou du centre-ville, incontournables des fêtes foraines, ils font remonter en nous de doux parfums de pommes d’amour et de barbe à papa. Poétiques, romantiques, parfois kitsch, ces carrousels aux frontons illustrés de décors 1900, qui nous font tourner au son de l’orgue de Barbarie, possèdent le charme désuet d’une France qui et le début du XX siècle.