La nouvelle offensive des pseudosciences
Les médecines douces en plein ministère de la Santé… Ce 28 octobre 2019, avenue de Ségur, se tient un colloque intitulé « Médecines complémentaires et alternatives ». Dans la salle Laroque, on peut croiser des chantres de la méditation ou du qi gong thérapeutique, et plus généralement de la médecine dite intégrative. L’événement sert à promouvoir un livre collectif, Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre? (Michalon), dans lequel les « pour » sont très majoritaires. Derrière l’ouvrage comme le colloque, un trio: la psychologue Véronique Suissa, le sociologue Serge Guérin, spécialiste du vieillissement, et le chirurgien Philippe Denormandie, père du ministre de l’Agriculture. Comment ont-ils eu accès à un lieu aussi symbolique? « Jérôme Salomon [NDLR: directeur général de la Santé], qui avait accepté d’apporter sa contribution au livre, nous a proposé de faire ce colloque au ministère », assure Véronique Suissa. En coulisses, il se murmure que la présence de Denormandie ouvre toutes les portes.
Depuis, ces trois-là n’ont pas perdu de temps. En juillet 2020, ils sont reçus par le même Jérôme Salomon, et, à la sortie lancée par la députée Agnès Firmin-Le Bodo, invite à transformer la structure en agence gouvernementale d’évaluation des approches complémentaires. Huit parlementaires iront jusqu’à déposer une résolution à ce sujet! L’A-MCA a aussi produit un rapport, remis par Serge Guérin au secrétaire d’Etat Laurent Pietraszewski.
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