Louis Aragon, la verve du militant
D’Aragon (1897-1982), on retient d’abord le « fou d’Elsa », auteur de vers purs comme le cristal: « Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire »… Ou le chantre de la Résistance, du Crève-coeur (1941) à La Diane française (1946). Sans oublier l’analyste subtil, dans son roman Aurélien (1944), des détours et des nuances du sentiment amoureux. On sait moins que l’écrivain a consacré à la presse une partie de son temps.
D’abord mêlé à l’aventure dadaïste, le jeune Louis Aragon fonde ensuite, avec André Breton et Philippe Soupault, le mouvement surréaliste. Mais en 1927, il adhère au Parti communiste français (PCF), avant de rencontrer, l’année suivante, Elsa Triolet, belle-soeur du poète russe Maïakovski. C’est le début de décennies de militantisme. Le poète, déjà auteur de recueils comme Le Feu de Joie (1920), fait ses gammes à , journal officiel du Parti, où il entre en 1933. En parallèle, il publie des romans: après (1934), lui valent, en 1936, le prix Renaudot.
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