MIKE OLDFIELD
“Mes journées étaient pleines de terreur”
1977, MIKE OLDFIELD FÊTE SES VINGT-QUATRE ANS. Seul, reclus, suicidaire. Il a enregistré trois albums qui l’ont hissé au niveau de Pink Floyd, mais le nouveau phénomène du rock ne supporte pas le succès. Il ne supporte rien. C’est plus fort que lui: il hait le business, fuit les humains, n’a aucune idée de comment se comporter en société, est incapable de s’installer avec une copine. L’asocial s’est payé une bicoque à la frontière du Pays de Galles, au milieu de nulle part, y a installé un studio, il compose. Seule la musique lui permet de vivre. Et l’alcool. Clyde lui tient lieu de compagnie. Clyde? Un petit lion qu’il tente d’élever. Son seul lien avec le monde, c’est Richard Branson, patron de Virgin, qui passe régulièrement un coup de fil à sa poule aux oeufs d’or, s’enquérant d’une prochaine livraison. Mais Mike est à sec. Et plus flippé que jamais: il pense être l’objet d’une fatwa. Il le raconte dans sa biographie, “Changeling”: “Il n’était plus question que de ça: le punk par-ci, les Sex Pistols par-là. Nos discussions avec Richard n’étaient plus les mêmes. Je peux comprendre pourquoi le mouvement punk s’en est pris aux musiciens établis. Détruire le glam rock, si ridicule et pathétique, OK, ou toutes ces stars pompeuses qui voulaient se produire avec Non seulement Oldfield est plus jeune que Joe Strummer, Le punk l’a-t-il détruit? Non: torturé, Mike Oldfield l’a toujours été.
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