L’homme qui aimait les femmes

y a des mots qui n’appartiennent qu’à lui. Des mots très simples pourtant, mais quand Alber Elbaz les prononçait, ils étaient auréolés d’un charme unique, comme une autre chaleur. «Love», «hug», «smart», «dream»…, «chocolat» aussi. Ils n’auront plus ce supplément de tendresse qui leur donnait une teinte particulière, quelque chose de très supérieur et de très doux à la fois. C’est tout Alber, très acéré dans son travail, l’extrême concentration qu’il mettait dans sa mode, l’amour de son métier, une netteté imparable de coupe et puis de la fluidité, un souffle. Une précision au service de la caresse. Cette dualité qui façonnait son talent,