Gueux en goguette
William Christie et Robert Carsen en goguette chez les « gueux » de John Gay ? Of course. Pas ceux réinventés par Brecht et Weill (L’Opéra de quat’sous, 1928), ni ceux harmonisés par Britten (The Beggar’s Opera, 1948). Mais ceux-là même pour lesquels Johann Christoph Pepusch a composé une Ouverture à la française et arrangé des songs préexistants, sources du ballad opera « princeps » de 1728 alternant théâtre parlé et chanté, à distance satirique du seria. Un genre léger qui peut être vu comme un ancêtre du musical et que Carsen, son dramaturge Ian Burton et sa chorégraphe Rebecca Howell traitent comme tel.
L’empilement de cartons imaginé par James Brandily, facilement modulable, représente tour à tour l’entrepôt du receleur Peachum, le tripot de Diana Trapes, la geôle de Macheath… Proposition idéale, dans son économie, pour la longue tournée à laquelle cette production a été promise après sa création aux Bouffes du Nord, où François Roussillon avait posé ses
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